Qu’est-ce que le squirting et comment faire ?

Le squirting est l’émission d’un liquide clair par l’urètre lors d’une stimulation intense, souvent associée à la zone du point G. Cette manifestation, spectaculaire pour certaines, reste largement méconnue et entourée de confusions, notamment avec l’éjaculation féminine. Pourtant, il s'agit bien de deux phénomènes différents, et le squirting mérite d’être compris pour ce qu’il est : une réponse physiologique potentielle au plaisir sexuel, sans obligation ni norme.

Dans cet article, nous allons explorer de manière fiable, sourcée et sans tabou : comment faire squirter une femme, les différences entre squirting, urine et éjaculation féminine, les techniques de stimulation, l’anatomie impliquée, et les facteurs favorables. L’objectif ? Démystifier, informer, libérer, et donner du plaisir à une femme en enrichissant sa vie sexuelle.

Le squirting : c’est quoi exactement ?

Squirting et éjaculation féminine : à ne pas confondre !

Beaucoup de personnes confondent encore squirting et éjaculation féminine, alors qu’il s’agit de deux phénomènes bien distincts² :

Le squirting est une expulsion de liquide clair et abondant, via l’urètre, provenant en grande partie de la vessie. Il se produit généralement lors d’une stimulation intense du point G, et le liquide émis peut contenir des traces d’urée mais aussi des marqueurs prostatiques.
L’éjaculation féminine, en revanche, désigne l’émission d’un fluide plus épais, blanchâtre, en petite quantité, sécrété par les glandes de Skene. Elle est parfois imperceptible et ne s’accompagne pas forcément d’un jet visible.

Les deux peuvent survenir ensemble ou séparément, mais ce sont bien deux réponses physiologiques différentes.

Différences entre squirting, éjaculation féminine et urine

Le squirting consiste en l'expulsion d’un liquide souvent abondant, clair, provenant de la vessie via l’urètre. Des études (notamment Nature and Origin of “Squirting” in Female Sexuality, 2015)¹ confirment que ce liquide contient des traces d’urée, de créatinine et parfois de PSA (un marqueur prostatique), mais n’est pas de l’urine à proprement parler.

À ne pas confondre avec l’éjaculation féminine, qui correspond à l’émission d’un fluide plus épais et laiteux, en faible quantité, sécrété par les glandes de Skene (parfois appelées "prostate féminine"). Les deux phénomènes peuvent coexister, mais ne sont ni synonymes ni systématiques.

Ce que dit la science (composition, glandes, volume)

Des analyses ont montré que le squirting implique un remplissage de la vessie durant la stimulation du point G, suivi d’une expulsion involontaire ou volontaire du liquide. Le volume peut varier de quelques millilitres à plus de 100 ml. Cela dépend de nombreux facteurs : hydratation, intensité de la stimulation, relaxation, état émotionnel…

Les idées reçues à déconstruire

"C’est sale" → Faux. C’est une émission naturelle liée au plaisir sexuel.
"C’est du pipi" → En partie, mais pas uniquement. Le contexte et la sensation sont différents.
"Il faut absolument squirter pour jouir" → Faux. L’orgasme féminin ne dépend ni du squirting ni de l’éjaculation.

Comment faire squirter une femme ?

Préliminaires, détente et consentement

Selon les sexologues, l’éjaculation féminine survient plus fréquemment quand :

La personne est à l’aise, détendue et excitée
Le contexte favorise le lâcher-prise émotionnel
Il y a stimulation continue des zones internes (vagin, clitoris, point G)
Une communication claire sur les ressentis est présente

Localiser et stimuler le point G

Le point G est une zone érogène située sur la paroi antérieure du vagin, à 3-5 cm de l’entrée. Une pression vers l’avant avec deux doigts courbés, combinée à des mouvements rythmiques, peut provoquer un orgasme interne. Un vibromasseur point G ou un dildo incurvé sont idéals.

Techniques et sextoys recommandés

Mouvements : va-et-vient appuyés, circulaires, couplés à une stimulation clitoridienne
Positions : sur le dos jambes relevées, levrette douce ou chevauchement
Outils : lubrifiant à base d’eau, stimulateur clitoridien, squirting dildo

👉 Il est recommandé de protéger le lit avec une alèse ou une serviette, car le squirt peut être abondant et surprenant.

Le squirting en pratique : solo, couple ou vidéo

Peut-on squirter seule ?

Oui. L’exploration solo est souvent un premier pas rassurant. De nombreuses femmes témoignent avoir réussi seules, avec des doigts, des accessoires adaptés, et un vrai lâcher-prise. L’usage d’un vibromasseur ergonomique facilite grandement la stimulation ciblée.

Squirting lesbien, en couple hétéro, queer…

La stimulation des zones responsables du squirt est indépendante de l’identité sexuelle. La clé : communication, technique et respect. Le squirt lesbien est souvent mis en avant dans la culture pop, mais biologiquement, il n'y a pas de différence.

La réalité vs les vidéos de squirt

Les vidéos porno exagèrent souvent l’intensité et le volume (squirt gif, dildo squirt, face sitting squirt). Le squirting amateur existe, mais chaque corps est différent : ne jamais se comparer.

Toutes les femmes peuvent-elles squirter ?

Anatomie, mental et prédispositions

Théoriquement tout humain équipé d'un vagin peut squirter. Cependant certaines femmes ne disposent pas des glandes de Skene développées, ou ne les activent pas facilement. L’hydratation, la forme du bassin, le mental, les croyances, l’éducation sexuelle… tout joue un rôle.

Ce qui aide :

Vessie vide
Bon lubrifiant
Relaxation profonde
Stimulation ciblée et régulière

Ce qui bloque :

Peur de faire pipi 🫠
Stress ou attente de résultat
Tensions du périnée ou blocages émotionnels

FAQ : squirting et plaisir féminin

Est-ce dangereux ?

Non. C’est un phénomène **naturel, sans risque** médical connu. Le seul risque est d’être surpris… ou de mouiller les draps !

Est-ce que ça donne un orgasme ?

Pas toujours. Certaines femmes éjaculent sans orgasme, d’autres orgasment sans squirt. Dans certains cas, c’est une jouissance intense, comparable à une profonde contraction vaginale.

Quels mots pour en parler ?

Éjaculation féminine
Jet érotique
Femme fontaine (terme populaire)

Conclusion : lâcher-prise, écoute et exploration

Le squirting est une porte d’accès à une meilleure connaissance de son corps, une opportunité de dépasser les injonctions de performance. Le plaisir ne se mesure pas à la quantité de liquide expulsé, mais à l’intensité du ressenti.

👉 Pour les personnes qui souhaitent explorer : prenez votre temps, informez-vous auprès de sources sérieuses (sexologues, études médicales), et surtout, soyez bienveillant·e avec vous-même.

Sources :

¹ Salama, N., Boitrelle, F., Gauquelin, A., Malagrida, L., Thiounn, N., Desvaux, P. (2015). Nature and Origin of “Squirting” in Female Sexuality. The Journal of Sexual Medicine, 12(5), 1172–1177. https://pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/25545022/

² Rubio-Casillas, A., Jannini, E. A. (2011). New insights from one case of female ejaculation. The Journal of Sexual Medicine, 8(1), 363–370. https://pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/21995650/